Comparaison ULM vs AVION L'avion depuis 55 ans a peu évolué ; en revanche l'ULM moderne a diminué les nuisances sonores et amélioré les performances. Ces deux types de machines cohabitent et peuvent ensemble contribuer à magnifier la philosophie du vol, à augmenter l'expérience du pilote, donc la sécurité. L’ULM permet un accès plus simple mais non moins sûr au vol en général et à la montagne en particulier (entre autres). Même si les heures de vol sont comptabilisées séparément, l'expérience et le plaisir de voler en Avion et/ou en ULM se cumulent et le pilote n'en sera que meilleur. Le pilotage de l'ULM 3 axes demande le même comportement que le pilotage d'un avion avec quelques petites différences spécifiques. La réglementation concernant les avions est de plus en plus "européanisée" et contraignante. Elle contribue, avec le coût élevé (prix horaire + taxes d'atterrissages), au désintérêt progressif des pilotes, alors que celle de l'ULM, notamment en France, laisse un grand espace de liberté avec la possibilité de voyager, même à l'étranger, le tout à moindre coût. C'est pourquoi, cette voie qui nous est offerte ne doit pas être négligée si on ne veut pas rester sur le quai à regarder passer le train. La mutation vers l'ULM devient inéluctable donc nous devons prendre les devants. Les pilotes d'avion ont grand intérêt à venir dans ce monde complémentaire dont l'accès est pour eux grandement simplifié (ils n'auront pas à repasser l'examen théorique et l'emport de passager est automatiquement acquis). Notre ACD peut et se doit de mettre en place une structure solide pour développer cette activité d'avenir en ne la laissant pas s'échapper au profit de la concurrence commerciale qui, à part l'école, ne laisse pas beaucoup de possibilité d'utiliser librement les machines après l'obtention du brevet (l'ACD lui, le peut aisément). La formation "ab initio" Considérons : un élève "ULM" et un élève "AVION". "ULM" veut voler dans toute la France en biplace. Il devra passer le brevet de pilote ULM et son emport passager (s'il veut être accompagné). "AVION" veut la même chose; il devra passer le PPL. Les coûts et modalités sont considérablement différents. Pourtant les appareils ne le seront pas trop au niveau des performances. "ULM" le fera sur BRM "Okavango", ou machine à venir, "AVION" le fera sur Robin DR42. Temps de formation pour "ULM": pas de durée imposée. En théorie, son instructeur peut le former et le breveter aussi bien en 5h qu'en 40h suivant les capacités de l'élève et selon un programme adapté à ce dernier. (l'ACD a mis en place un programme de formation cohérent et complet pour tous les élèves) pour "AVION": minimum 40 heures (en réalité 60 à 65h) ; après avoir suivi le cursus réglementaire défini par la DGAC, il sera présenté à l'examen en vol sanctionné par un examinateur autre que son instructeur. Durée effective de la formation "ULM" : si la fréquence des leçons est de 2 à 3 fois par semaine, l'élève peut être breveté entre 3 et 6 mois (peut- être moins pour certains). “AVION" : à la même fréquence, ce sera en moyenne 2 ans Modalités réglementaires "ULM" : o Pas de visite médicale exigée o Réussir un examen Théorique de 40 questions avec moins de 10 fautes. o Réussir un examen en vol qui peut être sanctionné par l'instructeur formateur (l'ACD préfère le test en vol par un autre instructeur). o l'emport passager sera obtenu après quelques heures de vol en solo à l'appréciation de l'instructeur (Il n'y a pas de règle établie). "AVION": Le PPL "Private Pilot Licence" (Europe) implique: Visite médicale spécifique aéronautique Programmes de vol obligatoires (DGAC) Modules théoriques de 120 questions. Le PPL autorise de fait l'emport de plusieurs passagers. Coûts de formation pour "ULM" : autour de 3 000€ pour "AVION" : autour de 11 700€ Validité du Brevet ULM vs Licence PPL pour "ULM" : Le brevet vaut licence et est acquis à vie ; aucune prorogation, aucun renouvellement, aucune visite médicale exigés. Seuls le bon sens et l'honnêteté du pilote l'inciteront à se ré-entraîner (l'ACD peut faire des rappels)
pour "AVION" : o Le PPL s'éteint de lui-même si le pilote : - n'a pas naturellement réuni les conditions de prorogation (12h dans les 12 derniers mois dont 1h avec instructeur dans les délais calendaires de 2ans) ; il devra alors subir un renouvellement du PPL par un test au sol et en vol fait avec un pilote examinateur. - a laissé périmer la validité médicale renouvelable tous les 2ans (< 40ans) ou tous les ans (> 40ans) (à rectifier si nécessaire) Avantages pour les pilotes brevetés AVION Les pilotes AVION peuvent obtenir leur brevet ULM très rapidement puisque les fondamentaux du pilotage sont déjà acquis et qu'il n'y a pas lieu de repasser l'examen théorique. Cependant l'inertie beaucoup plus faible de l'ULM et tous ses effets induits demandent quelques heures d'adaptation. Avantages pour les pilotes de l'ACD Le monde de l'ULM rend les pilotes totalement responsables du point de vue de l'aptitude au vol de leur machine (état général, état mécanique, entretiens, réparations, adéquation des hydrocarbures, des lubrifiants, des liquides de refroidissement et de freinage). Tous ces points sont pris en charge par les professionnels de l'atelier mécanique de l'ACD . Néanmoins le pilote est un CDB donc responsable et doit s'assurer que ces tâches ont bien été effectuées. Différences entre les aéronefs La différence de masse est le facteur le plus important. Cela induit des effets inhabituels pour un pilote avion. Il lui faudra apprendre à maîtriser ce comportement différent, qui enrichira son expérience. La culture avion et la culture ULM ne s'opposent pas mais sont complémentaires. On retrouve avec l'ULM les débuts de l'aviation avec la culture de la panne moteur et de l'atterrissage en campagne (la "vache") qui, petit à petit, a quitté l'esprit des pilotes avion (à cause de la grande fiabilité des moteurs). Mais les ULM modernes sont de plus en plus fiables et leurs équipements de bord peuvent surclasser ceux des avions (EFIS, GPS, etc…) et leur permettent le transit dans les espaces aériens contrôlés. Les performances de vol de certains ULM sont supérieures à celles des avions, la consommation de carburant très inférieure à celle des avions pour des performances voisines, la nuisance sonore très réduite, et la perception de gêne par les riverains très atténuée. Cela rend l'ULM plus sympathique et aussi moins dérangeant pour les animaux. Espace de liberté "ULM" peut atterrir sur toutes les bases ULM de France (700 environ) + tous les AD (450 environ) + certains aéroports selon l'équipement de bord (radio/transpondeur) + les terrains ou champs privés avec autorisation du propriétaire ou de la mairie dont dépend le champ. "AVION" est limité aux AD. "ULM" peut piloter tous les ULM multiaxes existants. "AVION" doit être "validé" sur chaque machine différente. Conclusion L'ULM "ab initio" permet l'accès au vol à des conditions moins contraignantes et à un coût plus faible que pour l'AVION . La double compétence AVION-ULM est très enrichissante, elle augmente fortement l'expérience des pilotes et la sécurité des vols, elle permet au pilote aux commandes d'un ULM d'évoluer dans tout l'espace aérien (contrôlé ou non). L’ULM permet l'accès aux terrains ou champs privés avec la seule autorisation du propriétaire ce qui augmente le plaisir d'évasion. Ceci ouvre au pilote "ULM-AVION" un domaine d'évolution plus élargi. La sécurité des vols est primordiale aussi bien en ULM qu'en AVION, et l'ACD ne permettra à personne de voler sans une formation sérieuse et sûre. Si la motivation principale du pilote est basée sur les seules considérations de rentabilité financière comparée, il ne persévérera pas longtemps car seule la passion fait accepter les contraintes. Mieux vaut alors ne pas s'engager. Alain Serrado (Oct. 2022) JP Spreuze
Le Savannah, la base de l’Ultra-Léger 3 axes.
ULM