*** Depuis 2022 le Club n’a plus d’activité propre à Huez, le chalet où nous avions pignon sur piste va être démantelé. Nous gardons cependant un accord avec la municipalité pour les mouvements de nos aéronefs sur la plateforme, en conformité aux trajectoires définies par Jack Porte ici.
L'ACD à SAINT-GEOIRS, de 1999 à aujourd’hui En 1999, une page additionnelle au grand livre de l'Aéroclub de la Dauphine s’est écrite avec l’absorption de l'Aéro-Club de Grenoble - Saint-Geoirs (1978-1999) qui opérait sur l'Aérodrome du même nom, LFLS, rebaptisé ensuite Grenoble-Isère, puis Grenoble-Alpes… Rappelons que le terrain en herbe de St Geoirs, ouvert par l’État en 1939 comme terrain de secours militaire, était devenu après la Libération un petit terrain pour l'aviation légère civile. Il prend soudainement du galon à l’époque des JO d’hiver de 1968 à Grenoble (voir ci-dessus), pour devenir un grand aérodrome commercial. Sur cette nouvelle infrastructure, les activités d'aviation légère continueront pourtant au sein de deux petits aéro-clubs : Les AILES de l’ISERE (1948-1978) et l'Aéro- Club de Voiron-Bièvre-Chartreuse (1963-1978), qui fusionneront en 1978 pour devenir l'Aéroclub de Grenoble-Saint-Geoirs, absorbé donc en 1999 par l'ACD. Événement notable, le transfert des activités de l’ ACD au nord du terrain, à coté du SEFA/ENAC, avec l’érection d’un superbe hangar, sous l’action du vice-président ACD de l’époque, M.Cucherat. Les activités d'aviation légère continueront sous cette nouvelle bannière, avec une flotte permettant école et voyages sur cette deuxième plateforme d’opérations.
En guise de conclusion Des chiffres d'abord : 92 et 280 ça vous parle ? Vous vous rappelez de l’année de naissance de l’Aéro-club de la Dauphine : 1928… il y a 92 ans (à comparer aux 117 ans de la grande aventure de l'Aviation : premier vol en 1903). Ça valait bien le plaisir d’écrire ces lignes sur la (longue) vie de notre aéro-club. Longue vie, et aussi nombreux aéronefs : environ 280 (soit 230 avions et 50 planeurs). Impressionnant, non ? Si l’on veut simplifier sur cette vie, on peut considérer que l'ACD, depuis 1991 et avec son recentrage sur le vol moteur, est entré dans sa période moderne, avec un fort développement. Les heures de vol dans les meilleures années ont avoisiné les 10 000. Ceci est lié à l'accroissement numérique et qualitatif de sa flotte, autour de 25 aéronefs, et bien sûr de ses membres. La force de l'ACD aujourd’hui est d’offrir la quasi-totalité des diverses facettes de l'Aviation légère : école de pilotage, voyages --y compris au long cours-- voltige, montagne, ULM, vol de nuit, vol de patrouille. Le Club s'appuie sur une organisation structurée : secrétariats, responsable pédagogique, responsable sécurité, chef pilote, instructeurs, atelier. Ouverte 7/7 toute l’année sur ses deux plateformes du Versoud et de St Geoirs, et régulièrement à l’Alpe d’Huez. *** Texte et documentation photo Pierre Courrier – Décembre 2020 – pierre.courrier0555@orange.fr
L'ACD à l'Alpe d'Huez Nous avons rappelé ci-dessus la naissance et le développement du vol montagne dès 1957 sous l'autorité du chef pilote Henri Giraud, véritable pionnier français de la discipline, avec l'ouverture de nombreux sites d'atterrissage, tant sur herbe que sur neige ou glacier. Il fit de la station de ski de l'Alpe d'Huez son véritable royaume. Première opération, il ouvre en 1959 une piste sommaire en herbe (300x20), quasi Nord-Sud, parallèle à l'Avenue du Rif Nel à l'Est de la station, puis dès l'hiver 60 il la ré-ouvre, cette fois sur neige, avec le Piper "Choucas" et les premiers Mousquetaires de l'ACD. Giraud et son "adjoint montagne" Berthet vont y oeuvrer avec une belle énergie pendant presque dix ans. À l'approche des Jeux d'Hiver 1968, changement radical. Sous la pression des dirigeants de la compagnie aérienne régionale Air Alpes, qui entendent relier directement Paris aux grandes stations de ski, une piste bitumée (565x30) est construite Ouest-Est sur un site plus favorable, notamment pour l'approche et le décollage, et dotée d'une spectaculaire tour de contrôle. Huez devient un altiport ! Henri Giraud pourra y déployer à son aise toute son activité, dans le cadre de l'ACD jusqu'à son départ du club en 1970, puis à titre indépendant jusqu'à son décès en 1999. L'ACD relève le défi de sa succession en 2000, sous l'égide de son Président M. Peurois, assisté de son vice-président René Grunberger et de son chef pilote Serge Blanc. Nous reprenons pied sur la plateforme dont l'animation est confiée à Jack Porte, qui crée une structure liée par convention à l'ACD afin d'assurer sur place instruction et baptêmes sur Mousquetaire. ***